Maël-Carhaix et son patrimoine
Livre : MAËL-CARHAIX Histoire et Toponymes
Un groupe de Maël-Carhaisiens a travaillé en 2011 et 2012 à la rédaction d’un livre qui retrace la vie de notre cité au siècle dernier.
On y retrouve la vie des écoles, les ardoisières, la réalisation de l’Etang des Sources, certains éléments concernant la résistance, l’économie et la vie commerçante passée à Maël-Carhaix le tout agrémenté d’anecdotes et de nombreuses photos.
On y retrouve la vie des écoles, les ardoisières, la réalisation de l’Etang des Sources, certains éléments concernant la résistance, l’économie et la vie commerçante passée à Maël-Carhaix le tout agrémenté d’anecdotes et de nombreuses photos.
Michel Priziac, le concepteur du livre, y explique la toponymie des noms de tous les villages de la commune.
Ce livre est disponible au prix de 15€ à la mairie.
Ce livre est disponible au prix de 15€ à la mairie.
L'église Saint-Pierre
L’Eglise communale, autrefois entourée du cimetière et trônant au centre du bourg, fut construite à la fin du XIVè siècle mais a subi plusieurs modifications par la suite. Ainsi la tour date de 1760 et porte à sa base les noms des architectes Honoré Auber et Antoine Guiber tandis que le reste de l’Eglise, édifié sur les plans de Le Guerranic, date de 1889 – 1894.
Le clocher, une œuvre architecturale de premier plan, figure dans le registre des monuments classés depuis les années 1920.
On note que cette Eglise a été victime d’un incendie qui l’avait détruite à la suite du feu d’artifice tiré le 14 juillet 1973. Elle a été reconstruite dans le même schéma.
Un vitrail à l’intérieur nous rappelle les noms des différents intervenants dans cette reconstruction.
Un vitrail à l’intérieur nous rappelle les noms des différents intervenants dans cette reconstruction.
Le clocher a de nouveau été restauré en 2011. Les instances religieuses y ont fait apposer sur les murs un chemin de croix.
La borne milliaire
Cette borne milliaire, aujourd’hui, placée près de l’Eglise Saint Pierre date du IIè siècle et aurait été érigée sous le règne de Septime Severe, empereur romain. Cette borne se trouvait, à l’origine, près du village du Ch’ra, le long de l’ancienne voie romaine qui reliait Vorgium (Carhaix) à Corseul. Elle y a été enlevée en 1874.
La chapelle de Kerlean
Plusieurs chapelles ont existé sur Maël-Carhaix mais toutes ont été détruites. Seul l’ancien prieuré de Kerlean a fait l’objet d’une reconstruction au début du siècle dernier. On y trouve donc aujourd’hui une petite chapelle qui a été restaurée il y a une dizaine d’années.
Le calvaire, qui se trouve au centre du cimetière, date du XVè siècle et proviendrait de l’ancien prieuré de Kerlean.
L’Aqueduc Romain
Cet aqueduc qui date également du IIè siècle servait à acheminer l’eau depuis Saint Symphorien en Paule jusqu’à Vorgium (Carhaix) qui était une place importante à l’époque.
Ce petit canal souterrain, construit en pierres et enduit mesurait 27 km de long pour un dénivelé d’une dizaine de mètres seulement.
Il devait contourner les vallées pour garder un niveau suffisant pour assurer le bon écoulement de l’eau. Sur Maël-Carhaix, des vestiges sont visibles le long d’un chemin de randonnée entre Pont Cam et le Moulin de Keroguiou. Des panneaux explicatifs y ont été placés tout comme à Kervoaguel vers Le Moustoir où l’on voit encore l’eau s’écouler du seul tunnel qui existait sur le parcours.
Ce petit canal souterrain, construit en pierres et enduit mesurait 27 km de long pour un dénivelé d’une dizaine de mètres seulement.
Il devait contourner les vallées pour garder un niveau suffisant pour assurer le bon écoulement de l’eau. Sur Maël-Carhaix, des vestiges sont visibles le long d’un chemin de randonnée entre Pont Cam et le Moulin de Keroguiou. Des panneaux explicatifs y ont été placés tout comme à Kervoaguel vers Le Moustoir où l’on voit encore l’eau s’écouler du seul tunnel qui existait sur le parcours.
Les Ardoisières
Maël-Carhaix, cité de l’ardoise.
La campagne maël-carhaisienne comporte de nombreux vestiges témoignant de l’activité ardoisière passée.
La vallée empruntée par la route départementale se dirigeant vers Locarn est le siège de nombreux puits abandonnés à Coat-Maël, Kervaconan, Kerviaderrien, Bel-Air, Moulin Lande et Kergonan.
Les premières ardoisières, à ciel ouvert, servaient à l’extraction de schistes utilisés comme pierre de construction et comme ardoise de toitures.
La vallée empruntée par la route départementale se dirigeant vers Locarn est le siège de nombreux puits abandonnés à Coat-Maël, Kervaconan, Kerviaderrien, Bel-Air, Moulin Lande et Kergonan.
Les premières ardoisières, à ciel ouvert, servaient à l’extraction de schistes utilisés comme pierre de construction et comme ardoise de toitures.
S’il n’est pas aisé de déterminer les origines de cette activité, les archives nous relatent un accident survenu en 1880 sur le site de Kervaconan.
A Coat Maël, l’activité semblait florissante au début du XXè siècle ; on y trouvait 2 puits en 1908.
La remontée de blocs de puits évalués à 60 mètres de profondeur en 1920 qui se faisaient à dos d’hommes par des échelles au départ, verra la mécanisation s’installer. Ainsi, un canal déviera une partie du cours de la rivière qui alimentera une turbine reliée à une dynamo produisant de l’électricité. Cette énergie alimentera un treuil motorisé remontant les blocs de schiste.
A Coat Maël, l’activité semblait florissante au début du XXè siècle ; on y trouvait 2 puits en 1908.
La remontée de blocs de puits évalués à 60 mètres de profondeur en 1920 qui se faisaient à dos d’hommes par des échelles au départ, verra la mécanisation s’installer. Ainsi, un canal déviera une partie du cours de la rivière qui alimentera une turbine reliée à une dynamo produisant de l’électricité. Cette énergie alimentera un treuil motorisé remontant les blocs de schiste.
Des désaccords entraîneront la fermeture de Coat Maël en 1929.
A Moulin Lande et Kergonan, l’activité existait déjà en 1903 où les puits Lucas et Connan sont creusés.
Monsieur Lucas vendra son affaire à la famille André en 1909.
Le puits Connan fermera en 1959 à 200 mètres de profondeur.
1930 a constitué l’apogée de l’activité ardoisière à Maël-Carhaix où plus de 200 ouvriers y travaillaient.
Le puits de la prairie fut creusé et constituera le dernier en activité.
En 1982, face à la concurrence, la vente devient plus difficile et 10 mois de chômage ont lieu avant une première fermeture en 1984. Monsieur Barazer la réouvrira en 1988. Il l’équipera de machines notamment de fendeuses automatiques mais, à nouveau, malgré la qualité exceptionnelle de l’ardoise bleue et très pure du pays, la fermeture définitive a lieu en 2000.
Depuis cette date, des sociétés se sont intéressées à ce gisement, ont procédé à des sondages qui se sont révélés positifs mais l’horizon reste bouché. Seule une activité de concassage des déchets d’ardoises restés sur les lieux existe et met en vente de la matière servant de paillages en horticulture.
A Moulin Lande et Kergonan, l’activité existait déjà en 1903 où les puits Lucas et Connan sont creusés.
Monsieur Lucas vendra son affaire à la famille André en 1909.
Le puits Connan fermera en 1959 à 200 mètres de profondeur.
1930 a constitué l’apogée de l’activité ardoisière à Maël-Carhaix où plus de 200 ouvriers y travaillaient.
Le puits de la prairie fut creusé et constituera le dernier en activité.
En 1982, face à la concurrence, la vente devient plus difficile et 10 mois de chômage ont lieu avant une première fermeture en 1984. Monsieur Barazer la réouvrira en 1988. Il l’équipera de machines notamment de fendeuses automatiques mais, à nouveau, malgré la qualité exceptionnelle de l’ardoise bleue et très pure du pays, la fermeture définitive a lieu en 2000.
Depuis cette date, des sociétés se sont intéressées à ce gisement, ont procédé à des sondages qui se sont révélés positifs mais l’horizon reste bouché. Seule une activité de concassage des déchets d’ardoises restés sur les lieux existe et met en vente de la matière servant de paillages en horticulture.
L’ardoise bleue de Maël-Carhaix était très réputée pour sa qualité et a été utilisée sur de très nombreux monuments comme le Parlement de Bretagne à Rennes, Saint Louis des Invalides, La Sorbonne, l’Assemblée Nationale ...
Les ouvriers se décomposaient en 2 groupes :
• Les travailleurs du fond qui extrayaient les blocs
• et les fendeurs en surface qui réalisaient les ardoises.
• Les travailleurs du fond qui extrayaient les blocs
• et les fendeurs en surface qui réalisaient les ardoises.
Enfin, les ouvriers, très nombreux, avaient un impact très important sur la vie de la cité.
Le Musée
Le musée « Ar mein glaz » permet aux visiteurs de prendre connaissance de cette vie d’ardoisiers très difficile mais qui comprenait des moments festifs rituels.
Association, statut loi 1901
Place de l'ancienne école
22340 Maël-Carhaix
Place de l'ancienne école
22340 Maël-Carhaix
Lieux habituels d'activité :
- Etang des sources, kervezennec
- Place de l'ancienne école 22137 Maël-Carhaix
Musée actuellement fermé pour travaux.
- Etang des sources, kervezennec
- Place de l'ancienne école 22137 Maël-Carhaix
Musée actuellement fermé pour travaux.
Le Manoir privé
Communement surnommée "Le château" par de nombreux Mael-Carhaisiens, cette propriéeté appelée Kreiz Breizh depuis sa construction entre 1880 et 1895 marque alors l'entrée du bourg par la route de Paule.
Elle a été bâtie par Jules Lemoine, médecin à Carhaix souhaitant venir y exercer son activité.
Décédé prematurement en 1892 dans l'exercice de sa profession, sa veuve acheva sa construction sans mener le projet initial à son terme. Un parc paysager était prévu dont on retrouve l'esquisse avec, entre autre, un araucaria côté rue au centre d'une pelouse "à l'anglaise" entourée d'une allée circulaire.
Kreiz Breizh est une reuvre de l'architecte diocesain Ernest Le Guerranic, ayant realisé une quarantaine d'ouvrages comme la rénovation de l'église de Maël, de Trébrivan, de Plévin ou encore la réalisation de l'ancien presbytère de Canihuel. Le bâtiment affiche ainsi un style gothique en pierre du pays (tourelle d'escalier, fenêtres à meneaux...).
Jusqu'à nos jours, cette demeure a toujours été habitée par la famille Lemoine, si ce n'est durant 39/45 périodes où elle fut requisitionnée pour les troupes d'occupation, obligeant la famille à se refugier dans un bâtiment de ferme voisin.